1-La Préhistoire

L’étude des sols fossiles a permis de découvrir des emplacements où vivaient, au néolithique, des groupes à outillages.
Au milieu du XIXème siècle, des pierres taillées sont découvertes sur la commune de Puceul ainsi qu’à Châteaubriant, Treffieux et Saffré.

2- L Antiquité

L’Antiquité qui commence dans notre région avec la conquête de la Gaule par Jules César, en 51 avant J-C, est marquée par une évolution dans les savoir-faire.

Durant cette période celto-romaine, la taille de pierre est apprise. Sur le tracé de certaines voies romaines, on a pu noter la présence d’un pavage de schiste (Puceul, Vay, Conquereuil) lors de fouilles effectuées au XIXème siècle.

A Abbaretz, au Bois Vert, subsistent les vestiges d’une importante industrie minière. L’exploitation aurait permis la fabrication de 6000 à 9000 tonnes de bronze. Haches et armes en bronze ont été découvertes à Puceul lors de ces fouilles.

Les Armes de Puceul :

« Deux haches d’or adossées à la fontaine d’argent »
Michel PRESSENSÉ

Peu de témoignages pour appréhender la naissance du Christianisme dans notre région.
Les listes épiscopales de Nantes établies au XIème siècle fournissent les noms de six évêchés dont Saint Clair.
Saint Clair aurait pris une part importante dans l’évangélisation de la Haute-Bretagne et la fondation de plusieurs paroisses entre Nantes et Vannes.
La fontaine Saint Clair, comme toutes les sources issues des cultes druidiques, est sacrée et réputée pour guérir certaines maladies, notamment les affections oculaires.
Le jardin d’herbes médicinales, sur le site Saint Clair, assure l’héritage des sources sacrées. Sur ce site, on retrouve la mémoire des plantes et l’énergie des cultes anciens.

La fontaine d’argent représentée sur le blason, symbolise de la fontaine Saint Clair.

A l’apparition du Christianisme, l’eau devient le symbole de la vie spirituelle. Tout lieu de pèlerinage comporte son point d’eau et sa fontaine. L’eau se présente également comme un symbole cosmogonique. C’est parce qu’elle guérit, purifie qu’elle introduit dans l’Éternel.
Il est coutume de jeter une pièce dans les fontaines sacrées pour attirer la chance _ coutume provenant d’un rite celte…

La fontaine actuelle est construite au XIXème siècle avec, dressée sur un monticule de pierres, la statue de Saint Clair.

3-Le Moyen Age

Au Moyen Âge, la paroisse de Puceul appartient à la châtellenie de Nozay, principalement au Montmorency jusqu’à la Renaissance, puis aux princes de Condé jusqu’à la Révolution.

La Construction d’églises de style roman, durant le Xème, XIème, XIIème et XIIIème siècles, connaît un essor considérable visant à donner au catholicisme une empreinte morale sur une société féodale empreinte de violence et d’appétits matériels. Ce sont de véritables phares spirituels.

L’église est domicile du peuple.

L’homme y prie, le commune y délibère, la cloche est la voix de la cité. Le commerce se fait autour de l’église qui est située au centre du bourg.

La date de construction de l’ancienne église Saint Martin, de style roman, (style né en Occident depuis la fin de l’Empire Romain) n’est pas connue.

 

 

 

 

 

 

 

4-La Renaissance

Le début du XVIème siècle va balayer tout ce qui a caractérisé le Moyen Âge français.

Claude de France, fille d’Anne de Bretagne, succède à sa mère et laisse la jouissance de la Bretagne à François 1er. Celui-ci fait décider, par les États de Bretagne, la réunion du duché à la France en 1532 lors de son passage à Châteaubriant et à Nozay.

A cette période, la bourgeoisie accroît ses privilèges : les du Matz à Puceul, par exemple. Dépendants de la châtellenie de Nozay, les écuyers du Matz dont les fiefs s’étendent de Nozay à l’Isac, possèdent le droit de moyenne justice.

 

5- Le XVIIème

La colonisation française

Vingt ans après la mort de Richelieu, Colbert crée des Compagnies de Commerce. Son effort porte surtout sur l’Amérique du Nord.

Aux frais du roi, il envoie au Canada du bétail, des semences, des charrues et décide les Canadiens à construire des navires marchands pour transporter le bois des immenses forêts qui couvrent le pays et les peaux de nombreux animaux qui l’habitent.

Colbert s’occupe aussi du peuplement de la colonie.

De 2500 en 1661, le nombre des Européens passe à 11250 en 1688.

Un puceulois est à l’origine du nom donné à la ville Boisbriand au Québec : Michel – Sidrac Dugué de Boisbriand.

Cet homme serait né en 1638, à Puceul, Bretagne, et aurait épousé Marie Moyen, à Montréal, le 7 novembre 1667. Le couple aurait eu neuf (9) enfants et Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand serait décédé, à l’âge de 50 ans. Ce dernier a été gouverneur intérimaire de Montréal (Québec), à l’été 1670, Sieur de Boisbriand, Capitaine de la compagnie Dugué, régiment de Chambellé, commandant des armées du Roi entre 1669 et 1671, puis commandant de l’île de Montréal, en 1670.

6- Le XVIIIème

Après le règne de Louis XIV (décédé en 1715), la population de la France augmente car elle n’a pas été envahie de 1715 à 1789.

En Bretagne, suite à la « Corvée des Grands Chemins », le réseau des routes qui ne comptait que 1500 km en 1750, en comprend près de 4000 en 1789.

Pour les paysans, les droits de banalité (moulin, four, pressoir), des droits féodaux, constituent une fiscalité contraignante – ce qui provoquera leurs doléances écrites dans « Les Cahiers de Doléances de Puceul ».

Edmé Cottin, seigneur de Saffré, en 1785, demande l’abolition des justices seigneuriales « écrasantes pour le peuple ».

L’Assemblée Nationale constituante vote la supression des privilèges le 4 août 1789.

Cependant, pour fonder la République, le comité de salut public et le tribunal révolutionnaire font régner par la terreur. Ainsi que l’on peut le découvrir dans les peintures de ce vitrail dans l’église Saint Martin.

Pendant le Révolution, Puceul vote avec Nozay pour les élections des assemblées primaires. La neutralité de Nozay, durant la Révolution, lui a permis de ne pas donner un seul de ses ressortissants à l’échafaud.

Vitrail de l’église St Martin de Puceul.
En arrière plan la statue de la vierge confiée à une enfant par un Républicain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle du Grand Chemin, 1959.

Stèle funéraire érigée à l’endroit où fut enterré un prêtre, tué pendant la Révolution. Réalisation de Gilbert Massé, artisan local.

Le partage des Landes vers 1811

Exemple de partage des Landes du Luc.

Les Landes à coté de la Métairie du Luc ont été partagée, en fines lanières de 40 ares à plus de 6 hectares pour la plus grande qui appartient alors à Pierre Mary, Avocat de Nantes. Elles ont été pour la plupart achetées par les familles aisées de la commune. Il reste en 1811, une grande parcelle en Lande à partager au centre de la section, elle comporte à elle seule près de 40 hectares, mais elles est alors contestée par la commune au seigneur Pigeaud de la Bellière. Sur cette section C du cadastre, d’autres landes plus au Sud-Est seront partagées plus tard, elles donneront naissance à une nouvelle métairie : Toubriant.

Parcelle de la section cadastrale C1 à Puceul en 1811 (source : cadastre napoléonien):

 

 

 

 

 

 

 

7- le XIXème

En 1833 est construit le Château de Bohallard, dans un style « néo-château de la Loire ». Sa partie centrale et les angles de chaîne sont en tuffeau, les ailes sont en petit appareil de schiste.

 

 

 

 

 

 

 

En 1842, la commune de Puceul fut amputée de la Chevallerais, érigée en « succursale » puis en commune par un arrêté préfectoral du 11 octobre 1949.

En 1800, on compte 1173 habitants, 1917 en 1906, 1335 en 1946, 666 en 1954, 724 en 1962 et 609 en 1975.

 

8- Les progrès de la culture

Au XIXème siècle, entre 1826 et 1866, les landes sont surpeuplées : de très nombreuses petites exploitations s’installent dans le canton de Nozay et les alentours.

Au milieu du siècle, le secteur agricole représente 56,9% de la population totale du département.

Dans le canton de Nozay, 61,9% des fermes ont moins de 10 hectares et 27% moins de 5 hectares.

Au XIXème siècle, grâce à la route et au rail, nos campagnes s’ouvrent lentement au monde extérieur.

Les moines de l’abbaye cistercienne de Melleray furent des pionniers permettant l’évolution de l’agriculture. Ils utilisent méthodes et outillages anglais et leur exploitation est une véritable ferme modèle.

Jules Rieffel est ici le plus connu des agronomes du XIXème siècle. En 1834, il s’associe avec l’armateur Haentjens pour l’acquisition du Domaine de Grandjouan dans le canton de Nozay.

De 1830 à 1837, il transforme complètement ces terre incultes.

« Il y a 45 ans, tout était lande. Dans le seul canton de Nozay où se trouve l’école d’agriculture de Grandjouan fondée par Jules Rieffel, 10000 à 16000 hectares ont été défrichés et transformés en fermes qui se louent aujourd’hui 50 F l’hectare ; avant le défrichement, l’hectare de louait 20 sous. » (Revue de l’Agriculture de l’Ouest de la France : Août 1875).

Tous ces pionniers prônent les défrichements, la sélection du bétail et l’utilisation des engrais.

9- Le Séquoia : un arbre remarquable

Le Séquoia se dresse dans le jardin de l’ancien presbytère.

Origine du nom : le nom « séquoia » a été donné à cet arbre pour honorer la mémoire du chef amérindien « see-guayah » ou « sequoyah », inventeur de l’alphabet cheerokee.

Sequoyah était un métis de la tribu des Cheerokees, il joua un rôle important dans la coopération entre les Cheerokees et les blancs.

Ces arbres sont originaire de Californie.

En 1864, le capitaine de Cornulier rapporte quelques graines à son ami le Général Marion de Beaulieu à Nantes.

Les riches propriétaires ont pu acheter des graines de séquoia et l’on retrouve ces arbres remarquables à Nozay, à Saffré et à Puceul.

L’arbre de provenance lointaine apporte une note d’exotisme dans les parcs des maisons bourgeoises.

10- La pierre bleue : un schiste

Un schiste exceptionnel

Le terme « schiste » dérivé du grec « skhistos » signifie :
« Pierre que l’on peut fendre ».
Ce schiste ne se délite pas en feuille, mais en plaques épaisses.
Dés l’époque gallo-romaine, il est utilisé pour le pavage des voies romaines (comme celle que l’on pouvait voir encore au XIXème siècle route de Saffré).

Ensuite, la pierre bleue cesse d’être travaillée au profit d’une pierre blanche : le tuffeau.

L’activité des carrières reprendra à la fin du XIXème siècle.
En 1889, à Nozay, on compte 8 carrières exploitées.

La pierre bleue est présente dans l’habitat : escaliers, fenêtres, dallages au sol, éviers, tables.
Dans la vie rurale : auges, murets, palis.

Les croix et calvaires mettent en valeur ce matériau.

La pierre bleue à Puceul

 

 

 

 

 

 

 

 

11- Les manoirs La Bellière

Ce manoir comprend deux dépendances qui entourent un bâtiment central coiffé d’une imposante toiture à coyaux.

À l’arrière, faisant saillie, une vaste tour quadrangulaire se distingue par sa toiture fortement charpenté.

Manoir de la Bellière XVIème siècle (schiste – Tuffeau)

 

 

 

 

 

 

 

 

La Savinais

De l’ancien manoir (XVIème siècle) subsiste le tourelle quadrangulaire.

Manoir de la Savinais XVIème – XVIIème – XVIIIème – XIXème siècle (schiste et brique)

 

 

 

 

 

 

 

 

La Maison Montmorency

La paroisse appartient à la châtellenie de Nozay principalement aux Montmorency jusqu’à la Renaissance.

La maison Montmorency devait former avec l’ancienne cure une vaste propriété ayant sans doute appartenu à la branche locale des Montmorency, les « La Neufville ».

D’après la dédicace du ciboire, classé aux Monuments Historiques (Eglise Saint Martin – Puceul), on peut lire : donné à Puceul par Messire Jean de Montmorency, seigneur de la Neufville 1653 (en mémoire de son fils décédé en 1653 à 10 ans). Il devait être le propriétaire de cette maison. Il s’est marié en 1643 avec Henriette de l’Estourbillon née d’une famille habitant la Savinais à Puceul.

Maison Montmorency XVIème siècle (schiste)

 

 

 

 

 

 

Cette fenêtre, de style Renaissance, au linteau armorié avec une accolade, des jambages et un meneau chanfreiné est typique du XVIème siècle. Le blason des « Le Sénéchal » comprenant sept mâcles est sculpté sur la façade.

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